Bien que nous sachions tous que l’épargne est l’un des comportements financiers les plus sains, pour beaucoup, elle représente un défi difficile à relever, souvent lié aux émotions. C’est pourquoi nous vous proposons aujourd’hui des méthodes et des outils concrets pour vous aider à franchir le pas et à obtenir ce petit coup de pouce dont vous avez besoin.
Nous avons consacré de nombreux articles à analyser les avantages de l’épargne, qu’il s’agisse de concrétiser un projet précis ou de disposer d’un coussin financier pour faire face aux imprévus du quotidien. Certains spécialistes affirment qu’il est conseillé d’épargner 20 % de ses revenus. Cependant, pour les revenus les plus modestes, cela peut sembler hors de portée. Même pour ceux qui ont une situation financière plus confortable, instaurer l’habitude d’épargner n’est pas une tâche aisée.
C’est pourquoi nous vous proposons aujourd’hui quelques stratégies pour mieux gérer vos dépenses et votre argent.
Être réaliste
Au-delà des théories, la première chose à prendre en compte lorsqu’on envisage d’épargner, ce sont nos possibilités réelles. Il est bien de se fixer l’objectif de mettre de côté 20 % de son salaire, mais si, dans les faits, les dépenses mensuelles incontournables dépassent 80 %, cet objectif sera irréalisable. Pour cela, il est nécessaire de mettre en place un budget domestique précis, incluant absolument toutes les dépenses fixes et variables, même les plus petites (les « fuites financières » peuvent représenter une perte significative).
Vous pouvez utiliser des applications dédiées, un tableau Excel, ou simplement un carnet pour noter toutes vos dépenses. Avec une vision claire de vos chiffres, vous pourrez définir un objectif d’épargne réaliste et atteignable.
Automatiser l'épargne
Une fois que vous avez déterminé combien vous pouvez épargner chaque mois, le mieux est de conserver cette somme dans un compte distinct de celui utilisé pour les dépenses courantes. Mieux encore : en automatisant les transferts mensuels, vous éliminez toute hésitation et réduisez la tentation d’utiliser cet argent. De plus, vous pourrez voir votre épargne croître avec le temps, ce qui rendra plus difficile la décision de « l’entamer ».
Se fixer des objectifs, s'engager et rester constant
En plus de définir un montant ou un pourcentage à épargner chaque mois, il peut être utile de se fixer des objectifs concrets : un voyage, la rénovation d’une pièce, un apport pour acheter un bien immobilier, ou simplement le confort d’avoir un coussin financier pour les imprévus. Ces projets personnels facilitent l’engagement et la constance dans vos efforts.
Analyser chaque décision d'achat
Pour épargner, deux options s’offrent à vous : augmenter vos revenus ou réduire vos dépenses. Aucun outil ou méthode ne fait des miracles. Il est donc crucial d’examiner chaque dépense, en particulier celles qui relèvent de l’impulsivité ou qui ne sont pas nécessaires. Posez-vous des questions comme : « En ai-je vraiment besoin ? » ou « À quoi dois-je renoncer pour cet achat ? » Soyez attentif à éviter les dépenses impulsives.
L'argent reste votre argent
Des études en neuromarketing ont montré l’existence du « douleur de payer », c’est-à-dire le malaise ressenti lorsqu’on dépense de l’argent. Cependant, ce ressenti diminue lorsqu’on paye par carte, ce qui peut inciter à dépenser davantage. Faites attention à ces paiements moins visibles, qu’il s’agisse de cartes bancaires, portefeuilles virtuels, abonnements en ligne, ou QR codes. Rappelez-vous que même si vous ne manipulez pas de billets, c’est toujours votre argent.
Attention aux petites dépenses
Les « petites » dépenses peuvent s’accumuler et avoir un impact non négligeable. Par exemple, dépenser 2 euros chaque matin pour un café peut sembler insignifiant, mais cela représente plus de 40 euros par mois, soit 500 euros par an ! Identifiez ces dépenses discrètes et évaluez leur impact à long terme.
Résister au marketing agressif
Souvent, nous sous-estimons à quel point nous sommes influencés par les stratégies de marketing qui exploitent des techniques psychologiques et neuroscientifiques pour nous inciter à acheter. Les promotions et rabais exploitent notre « peur de manquer une opportunité ». Lorsque vous voyez un produit avec 50 % de réduction, concentrez-vous sur la somme réelle que vous dépensez, pas sur l’économie promise. Demandez-vous si l’achat est vraiment nécessaire ou simplement motivé par l’offre.
Pour résister aux achats impulsifs au supermarché, préparez une liste et tenez-vous-en strictement à celle-ci au lieu de parcourir tous les rayons.
Persévérance et adaptation
Ces stratégies sont des exemples simples pour débuter. Si vous échouez la première fois, ne vous découragez pas. Essayez différentes approches jusqu’à trouver celle qui fonctionne pour vous, tout en restant constant et engagé envers vos objectifs.